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eut à se défendre contre de singuliers témoignages d’admiration.

Un homme très-riche vint un jour lui amener sa fille, et le supplier de la prendre chez lui à des titres qui n’avaient rien de légitime, le mariage étant interdit aux religieux. La jeune personne était merveilleusement belle ; mais sa beauté n’était pas dangereuse pour celui qui avait résisté aux Apsaras, et qui avait eu un sérail à sa disposition : Sâkya refusa avec mépris. Si le père se rendit à la raison, la demoiselle garda rancune au Bouddha, et, lorsque l’amour d’un roi en eut fait la reine du Kauchambi, elle chercha à persécuter l’homme qu’elle n’avait pu séduire. Les hérétiques du Kauchambi, se sentant soutenus par la reine, devinrent d’une outrecuidance insupportable, et insultèrent publiquement les religieux. Ananda supplia vivement son maître de choisir une autre résidence. Le Bouddha sourit avec bonté : « Calme-toi, Ananda, » dit-il, « qui sait si nous serions plus tranquilles ailleurs ? un peu de patience nous sauvera l’ennui d’un déplacement. C’est en supportant la souffrance avec résignation que l’homme arrive à triompher de ses ennemis. »

L’air du Kauchambi n’était pas favorable pour les Bouddhistes : aux persécu-