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dont il faut s’amuser sans y chercher un sens.

Le Bouddha saisit l’occasion d’humilier ceux qu’il appelait des jongleurs et des charlatans ; il accepta le défi de ses adversaires, et choisit Srâvasti comme théâtre de la lutte. Prasênadjit avait fait construire un immense édifice pour que le Bouddha y opérât ses miracles. À la date fixée, Bhagavat parut, suivi d’une troupe de disciples ; il entra dans le temple élevé pour lui, s’assit sur un trône, et se livra à une méditation profonde. Le roi et le peuple attendaient ; les hérétiques triomphaient déjà ; tout à coup, le monde fut rempli d’une lumière éclatante, et la terre trembla. En présence de tous, le Bouddha s’élança dans les airs ; il y prit successivement les quatre postures, c’est-à-dire qu’il marcha, se tint debout, s’assit et se coucha au milieu de l’espace. De la partie inférieure de son corps jaillirent des flammes, et de la partie supérieure s’échappa une pluie d’eau froide. Évoquée par un pouvoir magique, une foule de Bouddhas voltigeaient aux côtés du maître ; sur un signe de lui, ils disparurent, et, en un instant, Sâkya se retrouva sur le trône qu’il avait quitté. Prasênadjit pria les Tîrthyas d’opérer des miracles à leur