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faute d’autrefois ; la méditation et la pénitence pourront seules rendre le calme à cette âme malade[1]. »

Je vois d’ici le lecteur sourire ; mais les disciples écoutaient gravement ces explications, qui leur semblaient naturelles. Une fois le principe admis, tout s’enchaîne dans ce monde de la transmigration, et le péché poursuit le coupable à travers les siècles, jusqu’au jour où les bonnes actions l’emporteront sur les mauvaises.

Ananda n’était pas le seul mis en scène. Le Bouddha lui-même trouvait, dans ses existences passées, un enseignement pour les disciples. Il connaissait l’art de persuader les hommes, et, variant son langage, il savait passer des sommets de la métaphysique aux simples récits de la parabole.

Ainsi s’écoulaient les heures au monastère de Djêtavana, où l’on trouvait cette vie paisible et consolante qui répond aux aspirations de certaines natures d’élite.

Au retour de la belle saison, les religieux se mettaient en route, descendant vers le Gange ou remontant vers l’Himâlaya. Dans les royaumes de l’Inde centrale, les villes d’Oudjayini, d’Hastinâ-

  1. Bigandet, Life of Gaudama, p. 179.