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quelque autre résidence favorite. Son temps était strictement réglé. Il se levait à la pointe du jour, lavait son visage et s’habillait promptement. Sa première pensée était pour le salut des âmes, et, d’un coup d’œil, embrassant l’univers, il examinait quels étaient les terrains où pouvait germer la bonne semence. La méditation terminée, il prenait son manteau et le vase aux aumônes ; la tête baissée, sans porter le regard plus loin que la longueur d’un joug[1], il se dirigeait vers la ville voisine, tantôt seul, tantôt suivi de plusieurs disciples. Les enfants baisaient avec respect le bord de sa robe ; chacun le bénissait ; seuls, quelques Brahmanes hautains détournaient la tête avec colère, jaloux de cette puissance qui avait ébranlé la leur.

De retour au monastère, le Bouddha lavait ses pieds lui-même, et, tout en prenant ces soins exigés par le climat, il adressait quelques paroles à ses disciples. Il leur proposait généralement un sujet de méditation pour la journée.

Après avoir fait l’unique repas permis aux religieux, le maître se retirait dans sa cellule et méditait de nouveau, en attendant l’heure de la prédication. Les portes

  1. V. l’Index au mot joug.