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de nouvelles conversions, et retournons à Kapilavastou.

Souddhôdana, après huit années, ne pouvait se consoler de l’absence de son fils ; il suivait, de loin, les vicissitudes et les triomphes de cette mission religieuse qu’il avait combattue. Résigné désormais, il n’avait d’autre ambition que d’embrasser Siddhârtha une dernière fois avant de mourir. Il envoya successivement sept messagers au Vihâra des Bambous : aucun ne reparut. Tous, séduits par l’éloquence du maître, avaient adopté la vie monastique et oublié leur mission. Le huitième seulement, fidèle à son message, revint à Kapila, annoncer au vieillard qu’il reverrait bientôt son fils.

Le palais, triste et silencieux, s’anima par enchantement ; on rouvrit les fenêtres du cabinet d’étude[1], où personne n’était entré depuis la fuite du prince ; les jardins, qui s’étendaient à près d’une lieue, furent embellis des fleurs les plus rares ; aux portes de la ville, on bâtit le couvent du Nyagrôdha, et, pour tromper son impatience, le roi allait sans cesse

  1. Hiouen-Thsang, vers l’an 632 de notre ère, visita le palais du roi Souddhôdana. On lui montra le cabinet d’étude du prince Siddhârtha.