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les enseignements de la loi, » avait dit au roi Bimbisara le solitaire du mont Pandava. Sâkya était fidèle à ses promesses.

La troupe s’arrêta à Gaya, au pied d’une montagne que le maître avait déjà gravie plus d’une fois. Vue de la rive, on l’eût prise pour une tête d’éléphant gigantesque. Des chemins sinueux conduisaient au sommet de cette montagne. C’est là que le Bouddha prononça un sermon qui est considéré comme la substance de toute sa doctrine. Il compara l’existence à une flamme qui éblouit l’homme par son éclat et le tourmente par ses effets. Pour d’anciens adorateurs du feu, la comparaison était bien choisie. L’enchaînement des idées manquait un peu de clarté ; mais, ici, ce n’était plus un auditoire populaire, à la portée duquel il fallait descendre : l’orateur s’adressait à des hommes rompus à toutes les obscurités de la métaphysique et préparés aux doctrines nouvelles.

Assurément, ce n’est pas ainsi qu’il dut s’exprimer lorsqu’il prêcha sur le Gridhrakouta, « le Pic du vautour, » devant le peuple et le souverain de Râdjagriha.

Quel triomphe pour les religieux dans cette contrée où un roi donnait l’exemple !

Peuple et courtisans rivalisaient d’em-