ouvriers devra s’employer à discuter et à faire triompher leurs intérêts de classe. Il peut y avoir entente momentanée et marche convergente contre les mêmes ennemis sur le champ de bataille, non pas compromission acceptée avant le combat.
2o Pendant la révolution, les ouvriers auront pour ligne de conduite la méfiance. Ils demanderont des garanties pour les travailleurs toutes les fois qu’un gouvernement démocratique sera en voie de se constituer. À côté des gouvernements officiels, ils créeront des gouvernements révolutionnaires, des conseils municipaux ou des clubs, qui terroriseront les autorités, exerceront un contrôle plein de menaces, avec les masses, profondes des ouvriers derrière eux. Ces masses ouvrières seront organisées et armées, dès que la démocratie bourgeoise sera victorieuse. Car, sitôt victorieuse, elle recommencera à trahir. Une garde prolétarienne, commandée par un état-major élu par le prolétariat et placée, non pas sous l’autorité de l’État, mais sous l’autorité des conseils municipaux prolétariens, veillera à ce qu’aucune garde nationale ne puisse recommencer une bataille de juin contre le prolétariat.
3o Dès que la bourgeoisie démocratique sera maîtresse du pouvoir, elle réunira une Assemblée nationale. Il faut qu’une organisation rapide des clubs ouvriers dans un congrès immense et dans des manifestations armées obtienne des pouvoirs publics que tous les ouvriers aient droit de vote, et, une fois en posses-