la police, en 1840, découvrit des tentes à Brême, à Berlin, à Nassau, à Francfort, à Mayence.
La fin de la société, d’après M. George Adler, aurait été « l’affranchissement et la régénération de l’Allemagne et la mise en pratique des principes contenus dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ». Cette fin principale ne pouvait être atteinte « que par la fondation et le maintient de l’égalité sociale et politique, de la liberté, de la vertu civique et de l’unité nationale, d’abord dans les territoires de langue et de mœurs allemandes, puis chez les autres peuples du globe ».
La ressemblance de ce programme avec celui de la Société française des Droits de l’Homme est manifeste ; et on a pu se demander si la Fédération des Bannis a été un groupe annexe ou seulement une copie de cette société annexe ou seulement une copie de cette société française. Question insoluble aujourd’hui, puisque la Société des Droits de l’Homme a été dissoute après les insurrections d’avril 1834, et que les poursuites qui furent dirigées contre elle n’ont pas fait connaitre d’annexe allemande. Mais on peut affirmer que la Fédération des Bannis préconise les mêmes moyens d’action pour les mêmes causes, et présente jusqu’aux mêmes conflits de doctrine. Comme dans la Société des Droits de l’Homme elle-même, le litige s’accusait peu à peu entre les purs démocrates, soucieux avant tout de fonder la République, et qui d’elle espéraient l’éducation et l’émancipation du peuple ; et, d’autre part, les communistes, babouvistes sans doute en majorité, cabétistes aussi. Ce