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« Aussi, le commerce, qui était depuis, deux ou trois ans dans un état de grande prospérité, est-il sur le point de voir changer sa position.

« Quelques grands propriétaires d’usines ont déjà suspendu leurs paiements, et laissé sans travail un grand nombre d’ouvriers ; et l’on commence à dire sérieusement que si le commerce n’est mieux soutenu, Glascow et Staffordshire s’en ressentiront cruellement.

« Les demandes de toute espèce de fers ont beaucoup diminué, pendant que les magasins s’encombrent de produits.

« Pour se plier à cette situation, les maîtres de forges réduisent la production et diminuent les salaires de leurs ouvriers.

« Ont dit que 2, 000 tonnes de rails, construits la semaine dernière, ont réalisé, dans le pays de Galles, un prix qui n’équivaut pas à plus de sept livres sterling (175 fr.) par tonne ».

Les petites faillites de 2 à 500.000 francs, dans toutes les branches du commerce, continuent avec intensité et portent la désolation dans les capitaux moyens et le travail.

Les métaux, sont cependant accumulés dans les coffres de la Banque.

La Belgique participe à cet état de choses.

Les faillites de Mons paraissent avoir causé de grands embarras à Charleroi, où plusieurs suspensions de paiements ont eu lieu par contre-coup. La maison Hennekim-Briard avait une succursale à Charleroy, et pour combler la lacune qui résulte de la suspension des paiements de cette maison, on a prié la banque de Belgique d’établir une agence dans cette ville (Charleroi). (Globe).