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larges masses exploitées y gagneront un renforcement de leur conscience de classe et augmenteront leur combativité.

Quelques mots sur l’origine de ces deux travaux. Le plus ancien chronologiquement (1847), Travail salarié et Capital, est précédé d’une préface d’Engels qui nous renseigne sur la nature de cet exposé : une conférence faite aux ouvriers allemands socialistes de Bruxelles. Karl Marx, déjà vulgarisateur de l’essentiel de sa doctrine, bien des années avant la parution du 1^er volume du Capital !

Pour se faire une idée de son succès dans cette forme de son activité généralement peu connue, écoutons ce qu’en dit Wilhelm Liebknecht. Dans ses Souvenirs sur Marx, il raconte comment il suivit à Londres, dans les années 1850-51, un cours d’économie fait par Marx aux ouvriers révolutionnaires.

…Il y montrait un remarquable talent de vulgarisation… Personne n’était capable comme lui de s’exprimer clairement…

Marx procédait avec méthode. Il posait une thèse — avec toute la brièveté possible — puis il l’expliquait dans un long développement en s’efforçant avec tout le soin possible d’éviter les expressions incompréhensibles aux ouvriers… Puis il demandait à ses auditeurs de poser des questions. Il utilisait également pour son enseignement un tableau noir sur lequel il écrivait les formules — entre autres celles du début du Capital, qui nous étaient toutes familières.

Ce cours de Bruxelles était divisé en trois parties dont la première seule fut rédigée. L’institut Marx-Engels de Moscou a trouvé dans de vieux manuscrits de Marx des notes sur le Salaire émanant de la même époque et qui se rapportent bien, semble-t-il, à ces mêmes conférences. Elles furent publiées dans la revue Sous le drapeau du marxisme (Edition allemande, fascicule I, pages 141 à 159). Nous les reproduisons aux annexes,