budgétivore et sinécuriste, avait coutume de dire, « pour mettre les consolations de notre sainte religion à l’abri des attaques de ces mécréants de Français », les honnêtes fermiers anglais, si tendrement traités dans une de nos précédentes séances, amenèrent une dépression des salaires agricoles qui les fit tomber au-dessous même de ce minimum purement physique, mais, par voie de compensation, ils trouvèrent dans la taxe des pauvres le reste de la somme nécessaire à la conservation de la race. Magnifique manière de transformer le salarié en esclave et le fier yeoman de Shakespeare, le libre-tenancier, en un pauvre assisté !
En comparant les taux du salaire nécessaire, c’est-à-dire de la valeur du travail dans les différents pays, et en les comparant aussi à différentes époques historiques dans un même pays, vous trouverez que la valeur du travail elle-même est une grandeur non pas fixe, mais bien variable, même si l’on suppose que les valeurs de toutes les autres marchandises soient restées constantes.
Une comparaison analogue prouverait que non seulement les taux courants du profit changent, mais que la moyenne des taux du profit change aussi.
Mais pour les profits, il n’y a pas de loi qui en détermine le minimum. On ne peut dire quelle est la limite dernière de leur décroissement. Et pourquoi ne peut-on fixer cette limite ? Parce que, bien que l’on puisse fixer le minimum du salaire, on n’en peut fixer le maximum. On peut seulement dire que les limites de la journée de travail étant données, le maximum de