Leur revenu aurait diminué, et, sur ce revenu moindre, ils auraient à prendre davantage pour se procurer la même quantité d’objets de première nécessité haussés de prix. Mais ce ne serait pas tout. Leur revenu étant diminué, ils auraient moins à dépenser en objets de luxe, et, par conséquent, il y aurait une diminution dans la demande réciproque de leurs marchandises respectives. Cette diminution de la demande amènerait une baisse des prix de leurs marchandises. Donc, dans ces branches d’industrie, le taux des profits baisserait, non pas simplement en proportion, de la hausse générale du taux des salaires, mais bien en raison composée de : a) la hausse générale des salaires, b) la hausse du prix des articles de première nécessité, c) la baisse du prix des articles de luxe.
Quelle serait la conséquence de cette différence dans le taux des profits pour les capitaux employés dans les différentes branches d’industrie ? La conséquence qui domine généralement toutes les fois que, pour une raison quelconque, le taux moyen des profits vient à différer dans différentes sphères de production. Capital et travail se déplaceraient ; ils quitteraient les branches d’industrie moins rémunératrices pour celles qui le seraient davantage, et ce mouvement ne s’arrêterait que quand, dans une branche d’industrie, l’offre aurait augmenté proportionnellement à l’augmentation de la demande, et quand, dans les autres branches, l’offre serait tombée au niveau de la demande diminuée. Une fois ce changement effectué, le taux général des profits s’égaliserait de nouveau dans les différentes branches. Comme tout