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D’autre part, et tout à fait en dehors de la servitude générale qu’implique le salariat, la classe ouvrière ne doit pas s’exagérer le résultat final de ces luttes de tous les jours. Les travailleurs ne doivent pas oublier qu’ils combattent les effets, mais non les causes ; qu’ils retardent le mouvement descendant, mais qu’ils n’en changent pas la direction ; qu’ils appliquent des palliatifs et ne guérissent pas la maladie. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par ces inévitables escarmouches qui font naître sans cesse les continuels empiètements du capital ou les variations du marché. Ils doivent comprendre que le régime actuel, avec toutes les misères qu’il leur impose, engendre en même temps les conditions matérielles et les formes sociales nécessaires pour reconstruire la société sur d’autres bases économiques. Au lieu de la devise conservatrice : « Un salaire normal pour une journée normale de travail ! » ils doivent inscrire sur leur bannière le mot d’ordre révolutionnaire : « Abolition du salariat ! »

Après cette très longue et, je le crains bien, très ennuyeuse exposition, où il me fallait entrer pour ne pas rester trop au-dessous de mon sujet, je vous proposerai pour conclure d’adopter les résolutions suivantes :

Premièrement : une hausse générale du taux des salaires aurait pour résultat une baisse dans le taux général du profit, mais elle n’influerait pas sur les prix des marchandises.

Deuxièmement : la tendance générale de la produc-