bien médiocre, mais doués de cette.aptitude aux affaires qui est le propre de la race juive, s’établirent à Leipzig et en d’autres villes allemandes hors de l’Autriche ; et là, hors de l’atteinte de Metternich, ils publièrent quantité de livres et brochures sur les choses d’Autriche. Ils firent, eux et leurs éditeurs, des affaires d’or. Toute l’Allemagne brûlait d’envie d’être initiée aux secrets de la politique de la Chine européenne ; et plus curieux encore étaient les Autrichiens eux-mêmes, qui se procuraient ces publications au moyen de la contrebande, pratiquée en grand sur la frontière bohémienne. Les secrets divulgués par ces publications étaient, bien entendu, de peu d’importance, et les projets de réforme élucubrés par leurs auteurs bien intentionnés se distinguaient par une innocuité qui équivalait presque à une virginité politique. Une constitution et une presse libre pour l’Autriche étaient considérées comme inaccessibles ; des réformes administratives, l’extension des droits des Diètes provinciales, l’introduction de livres et de journaux étrangers et une censure moins sévère — voilà à quoi se bornaient à peu près les loyaux et humbles désirs de ces bons Autrichiens. Toujours est-il que l’impossibilité croissante d’empêcher le commerce litté-
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