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comme à Berlin, on décida du sort de la révolution, que dans ces deux capitales on régla les questions les plus graves, les plus vitales, sans que jamais on s’occupât le moins du monde de l’existence de l’Assemblée de Francfort, ce seul fait suffit pour démontrer que ce corps n’était qu’un simple club, composé d’un tas de dupes qui permettaient au gouvernement de se servir d’eux comme de pantins parlementaires que l’on exhibait pour amuser les boutiquiers et les petits commerçants des petits États et des petites villes, aussi longtemps que l’on jugeait utile de divertir ce monde. Nous verrons bientôt pour combien de temps cela fut considéré chose utile.

Un fait qui vaut d’être noté, c’est que parmi tous les hommes « éminents » de cette assemblée, il n’y en avait pas un seul qui eût le moindre soupçon du rôle qu’on leur faisait jouer et que jusqu’à l’heure présente les anciens membres du club de Francfort possèdent invariablement des organes de perception historique d’un genre tout particulier.