les salaires en accord avec le bas prix des marchandises. Mais d’une autre part le bas prix des marchandises augmentera la consommation ; la plus grande consommation exigera une plus grande production, laquelle sera suivie d’une plus forte demande de bras, et à cette plus forte demande de bras succédera une hausse de salaires.
Toute cette argumentation revient à ceci : Le libre échange augmente les forces productives. Si l’industrie va croissant, si la richesse, si le pouvoir productif, si, en un mot, le capital productif augmente la demande du travail, le prix du travail, et, par conséquent, le salaire, augmente également. La meilleure condition pour l’ouvrier, c’est l’accroissement du capital. Et il faut en convenir. Si le capital reste stationnaire, l’industrie ne restera pas seulement stationnaire, mais elle déclinera, et en ce cas, l’ouvrier en sera la première victime. Il périra avant le capitaliste. Et dans le cas où le capital va croissant dans cet état de choses que nous avons dit, le meilleur pour l’ouvrier, quel sera son sort ? Il périra également. L’accroissement du capital productif implique l’accumulation et la concentration des capitaux. La centralisation des capitaux amène une plus grande division du travail et une plus grande application des machines. La plus grande division du travail détruit la spécialité du travail, détruit la spécialité du travailleur, et en mettant à la place de cette spécialité un travail que tout le