Proudhon contre Bastiat à l’occasion du capital portant intérêts (1850) est de beaucoup au-dessous de la Philosophie de la Misère. Il réussit à se faire battre même par Bastiat et crie et tempête d’une manière burlesque toutes les fois que son adversaire lui porte un coup.
Il y a quelques années Proudhon écrivit une thèse sur les impôts, mis au concours à ce que je crois par le gouvernement du canton de Vaud. Ici s’évanouit la dernière lueur de génie : il ne reste que le petit bourgeois tout pur.
Les écrits politiques et philosophiques de Proudhon ont tous le même caractère double et contradictoire que nous avons trouvé dans ses travaux économiques. De plus, ils n’ont qu’une importance locale limitée à la France. Toutefois ses attaques contre la religion et l’Église avaient un grand mérite local à une époque où les socialistes français se targuaient de leurs sentiments religieux comme d’une supériorité sur le voltairianisme du xviiie siècle et sur l’athéisme allemand du xixe siècle. Si Pierre le Grand abattit la barbarie russe par la barbarie, Proudhon fit de son mieux pour terrasser la phrase française par la phrase.
Ce que l’on ne peut plus considérer comme de mauvais écrits seulement, mais tout bonnement comme des vilenies, — qui cependant étaient en parfait accord avec le sentiment épicier — ce sont le livre sur le coup d’État, où il coquette avec