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chaque individu continuerait de jouir de la liberté qu’il possède maintenant d’accumuler autant que bon lui semble, et de faire de ces accumulations l’usage qu’il jugerait convenable… Notre société sera pour ainsi dire une grande société par actions, composée d’un nombre infini de plus petites sociétés par ac­tions, qui toutes travaillent, produisent et échangent leurs produits sur le pied de la plus parfaite égalité… Notre nouveau système de société par actions, qui n’est qu’une concession faite à la société actuelle, pour arriver au communisme, établie de manière à faire coexister la propriété individuelle des produits avec la propriété en commun des forces produc­tives, fait dépendre le sort de chaque individu de sa pro­pre activité, et lui accorde une part égale dans tous les avantages fournis par la nature et le progrès des arts. Par là elle peut s’appliquer à des changements ultérieurs. » (Bray, p. 158, 160, 162, 168, 194, et 199.)

Nous n’avons plus que quelques mots à répondre à M. Bray, qui, bien malgré nous et en dépit de nous, se trouve avoir supplanté M. Proudhon, à cela près que M. Bray, loin de vouloir posséder le dernier mot de l’humanité, propose seulement les mesures qu’il croit bonnes pour une époque de transition entre la société actuelle et le régime de la communauté.

Une heure de travail de Pierre s’échange contre