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les ouvriers se trouvait de nouveau cimentée pour quelque temps.

Quant aux autres classes de la population, l’aristocratie et les grands manieurs d’argent, elles avaient disparu ; les paysans étaient partout occupés à supprimer jusqu’aux derniers vestiges du féodalisme. Grâce à la guerre italienne et à la préoccupation que Vienne et la Hongrie causaient à la cour, pleine liberté leur a été donnée et ils ont mieux réussi dans leur œuvre de libération en Autriche qu’en toute autre partie de l’Allemagne. Bientôt après, la Diète autrichienne n’eut plus qu’à sanctionner les progrès faits pratiquement par les paysans, et quoique le Gouvernement du prince Schwarzenberg veuille rétablir, il n’aura jamais la puissance de faire renaître la servitude féodale des paysans. Et, si en ce moment, l’Autriche est de nouveau relativement tranquille et même forte, c’est surtout parce que la Révolution a réellement profité à la grande majorité du peuple, aux paysans, et que, quels qu’aient été les objets des attaques du Gouvernement restauré, ces avantages palpables et substantiels conquis par les paysans sont cependant restés intacts.


Londres, octobre 1851.