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tait chez Fleury. En même temps Dronke et Imandt se rendent chez Fleury avec la Kölnische Zeitung. Ils lui font lire la déposition de Goldheim. Il pâlit, cherche à faire bonne contenance, joue l’étonné et déclare qu’il est tout prêt à témoigner contre Goldheim devant un magistrat anglais, mais, auparavant, il lui faut consulter son avocat. On prend rendez-vous pour l’après-midi du lendemain samedi, 6 novembre. Fleury promet d’y apporter son témoignage légalisé. Il ne parut naturellement pas. Imandt et Dronke se rendirent donc le samedi soir chez lui et trouvèrent le billet suivant adressé à Imandt :

« Grâce à l’avocat, tout est fait, le reste réservé jusqu’au moment où la personne se sera présentée. L’avocat a fait manquer l’affaire aujourd’hui. Mon négoce rendait ma présence indispensable dans la cité aujourd’hui. Voulez-vous passer chez moi demain, j’y serai toute l’après-midi jusqu’à cinq heures chez moi. — Fl.

À l’autre côté du billet, se trouve ce post-scriptum : « Je rentre à l’instant chez moi, mais j’ai dû sortir avec M. Werner et ma femme, ce dont vous pourrez vous convaincre demain. Faites-moi savoir le moment où vous viendrez.

Imandt laissa la réponse suivante : « Je suis extraordinairement surpris de ne pas vous trouver maintenant chez vous, d’autant plus que vous ne vous êtes pas rendu cette après-midi au rendez-vous convenu. Je dois vous avouer que, d’après