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fiée de Stieber, l’original des procès-verbaux arriva à Cologne le 10 ; le 11, d’après la dernière disposition de Goldheim. Donc, quand Imandt, qui lui était jusqu’alors totalement inconnu, lui donna sa première leçon de français, Fleury non seulement avait déjà fait relier en maroquin rouge le cahier original, mais encore il l’avait déjà remis au courrier extraordinaire qui le portait à Cologne. C’est ainsi que Fleury composa ses procès-verbaux d’après les notes de Imandt Pour ce qui est de Dronke, Fleury ne le vit qu’une fois par hasard chez Imandt, le 30 octobre seulement, quand le cahier de procès-verbaux était déjà retombé dans son néant originel.

Ainsi le Gouvernement chrétien germanique ne se contente pas de forcer des bureaux, de voler des papiers étrangers, de surprendre des dépositions, de créer de faux complots, de forger de faux documents, de faire de faux serments, de chercher à suborner de faux témoins, — tout cela pour obtenir la condamnation des accusés de Cologne — il cherche encore à faire planer un soupçon infamant sur les amis des accusés pour cacher son Hirsch que Stieber a attesté ne pas connaître et dont Goldheim a témoigné qu’il n’était pas un espion.

Le vendredi 5 novembre, la Kölnische Zeitung apporta à Londres le compte rendu de l’audience des assises du 3 novembre, ainsi que la déposition de Goldheim. On fit aussitôt des recherches au sujet de Greif, et l’on apprit, le même jour, qu’il habi-