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pable fabriquer de fausses notes. Telle est la conclusion de Goldheim.

Dronke et Imandt n’arrivèrent à Londres qu’en avril 1852, après avoir été chassés par les autorités suisses. Un tiers des procès-verbaux contient ceux des mois de janvier, février et mars 1852. Donc Fleury a fait un tiers de l’original sans Dronke ni Imandt, bien que Goldbeim dépose que c’est soit Liebknecht qui l’a fait, soit Fleury, mais d’après les notes de Dronke et de Imandt. Goldheim l’atteste et, si Goldheim n’est pas Brutus, il est du moins Goldheim.

Mais, reste encore une possibilité : Dronke et Imandt auraient fourni les notes à Fleury depuis avril ; car, atteste Goldheim, « le lieutenant de police Greif a officiellement établi que Dronke et Imandt voyaient souvent Fleury ».

Venons-en à cette fréquentation.

Fleury, comme nous l’avons déjà remarqué plus haut, était connu à Londres, non en qualité d’agent de police, mais comme commerçant de la cité et même comme commerçant nourrissant des idées démocratiques. Né à Altenbourg, il était venu comme réfugié politique à Londres, puis s’y était marié avec une Anglaise de famille considérée et riche, et vivait d’une existence retirée en apparence avec sa femme et son beau-père, un riche industriel quaker. Le 8 ou le 9 octobre, Imandt entra en « relations suivies » avec Fleury, savoir en qualité de professeur. D’après la réponse recti-