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Encore mieux. Il ne vous reste plus à croire que l’agent de police, alias mouchardus vulgaris. Telle est la confusion d’idées hétérodoxes que nous sert Stieber quand il témoigne.

Après que Goldheim eut ainsi fourni la preuve qu’il avait, à Londres, constaté la non-existence de l’original des procès-verbaux et constaté, au sujet de l’existence de H. Liebknecht, qu’il était impossible de mettre la main sur lui à Londres, après s’être ainsi convaincu que toutes les dépositions de Stieber au sujet du « parti Marx » exprimaient absolument la vérité, il fut bien obligé à la fin de produire, outre les arguments négatifs qui, d’après Seckendorf, contiennent « beaucoup de vrai », l’argument positif que « les agents prussiens sont encore aujourd’hui bien renseignés à Londres ». Comme preuve, il déclare que, le 27 octobre, une « réunion absolument secrète s’est tenue chez Marx ». Dans cette réunion, absolument secrète, on a déterminé les attaques que l’on ferait supporter au cahier de procès- verbaux et au « très peu agréable » conseiller de police Stieber. Les décrets et décisions pris à ce sujet ont été « envoyés à l’avocat de Schneider II dans le secret le plus absolu ».

Bien que les agents de la Prusse assistassent à ces réunions, le chemin que prirent ces lettres resta pour eux si absolument secret que la poste, malgré tous ses efforts, ne put s’en saisir. Coutons comme notre grillon chante mélancolique-