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ticité des procès-verbaux. Une pension était formellement promise à Hirsch. Mais ce dernier possédait, tout autant que Goldheim, l’instinct policier. Hirsch savait qu’il n’était ni procureur, ni lieutenant de police, ni conseiller de police. Il savait qu’il n’avait pas le privilège de commettre de faux témoignages et soupçonnait qu’on l’abandonnerait dès que les affaires tourneraient mal. Hirsch ne voulait, en aucune façon, se changer en bouc émissaire. Hirsch refusa complètement, le royaume chrétien germanique n’en a pas moins recueilli la gloire d’avoir cherché à acheter des témoins dans un procès criminel où il s’agissait de la tête de ses enfants accusés.

Goldheim s’en revint donc à Cologne sans avoir pu conclure l’affaire.

À l’audience du 3 novembre, après l’audition de l’acte d’accusation, avant que la défense ne commençât, entre le marteau et l’enclume, Stieber intervient encore.

« Nous avons, témoigne Stieber, ordonné de nouvelles recherches au sujet du cahier des procès-verbaux. Le lieutenant de police Goldheim a été envoyé de Cologne à Londres avec l’ordre de les entreprendre. Goldheim est parti le 28 octobre, le 2 novembre il en est revenu. Goldheim est présent : Sur un signe de son maître, Goldheim vient sous serment déclarer qu’« une fois arrivé à Londres, il s’est tout d’abord adressé au lieutenant de police Greif ; ce dernier l’a conduit