Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/354

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et maintenant les procès-verbaux originaux avaient fait leur apparition ! Le Gouvernement prussien tremblait à la pensée de révélations possibles. Mais Bermbach avait reçu de Marx des moyens de défense. On pouvait prévoir qu’il recevrait des explications au sujet de ces procès-verbaux. Par son arrestation, on proclamait un nouveau crime : celui de correspondance avec Marx et on le punissait de prison. Tout cela devait retenir tout citoyen prussien de s’exposer pour le destinataire. « À bon entendeur demi-mot. » Bermbach fut arrêté pour arrêter ainsi les moyens de défense. Bermbach resta emprisonné cinq semaines. Si on l’avait mis en liberté immédiatement après la clôture de la procédure, les tribunaux prussiens auraient publiquement avoué leur lâche, leur servile soumission à la police prussienne. Bermbach resta en prison ad majorem gloriam des juges prussiens.

Stieber témoigne que « Marx, après l’arrestation des accusés de Cologne, a rassemblé les ruines de son parti, à Londres, et a formé, avec dix-huit personnes environ, un nouveau Comité central, » etc.

Ces ruines ne s’étaient jamais dispersées ; elles l’étaient si peu qu’elles formaient, depuis septembre 1850, une « private society ». Stieber les fait s’évanouir par ordre supérieur, pour les rappeler à la vie de nouveau par ordre supérieur, et cela sous la forme d’un nouveau Comité central.

Le lundi 25 octobre, la Gazette de Cologne ar-