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térieur. Oui, il est même si blasé sur son interrogatoire du 18 octobre, qu’il tient pour superflu d’identifier plus longtemps Cherval avec le « parti Marx ». « D’abord, la fraction de Willich existe encore, dont jusqu’à présent Cherval, seul à Paris, a été pris. » Ah ! le chef principal, Cherval, est donc un chef de la fraction Willich !

Mais maintenant Stieber a les déclarations les plus importantes à faire, non seulement les plus nouvelles, mais encore les plus importantes ! Ces très importantes communications perdraient de leurs poids, si l’on n’insistait pas sur le peu d’importance de déclarations antérieures. Jusqu’à présent, dit Stieber, je n’ai, à proprement parler, rien appris, mais nous y venons. Attention ! J’ai jusqu’à maintenant parlé du parti Cherval, hostile aux accusés ici présents ; ce qui n’appartenait pas à la cause. Je parlerai maintenant du « parti Marx », dont il s’agit uniquement dans ce procès. Stieber ne pouvait parler avec cette simplicité. Il dit donc : « J’ai jusqu’à présent traité de la Ligue communiste avant l’arrestation des accusés, je m’en occuperai maintenant après cette arrestation. » Sa virtuosité particulière lui permet, d’une simple phrase de rhétorique, de faire un faux serment.

Après l’arrestation des accusés de Cologne, Marx a constitué un nouveau Comité central. « Cela ressort du témoignage d’un agent de police que feu le directeur de la police Schulze sut faire entrer sans qu’il fût connu dans la Ligue de Londres et