Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/335

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de juin 1850, démontrait qu’avant la scission survenue dans ce Comité, la commune de Paris était dissoute. Six des lettres contenues dans les archives Dietz prouvent qu’après le transfert du Comité central à Cologne, les communes de Paris avaient été réformées par A. Mayer, émissaire du parti Willich-Schapper ; les lettres du cercle directeur de Paris qui se trouvaient dans les mêmes archives prouvaient qu’il était en hostilité déclarée avec le Comité central de Cologne. L’acte d’accusation français assurait enfin que, tout ce qu’on incriminait à Cherval et consorts, ne se produisit qu’en 1851. Saedt (séance du 8 novembre) se vit amené, malgré les révélations de Stieber, à cette conjecture pleine de finesse qu’il serait cependant possible que le parti Marx eut été d’une façon quelconque impliqué à Paris dans un complot quelconque à une époque quelconque ; mais cette époque et ce complot, on voit seulement que Saedt les tient pour possibles par ordre supérieur. Que l’on juge de la stupidité de la presse allemande qui radote à propos de la finesse d’esprit de Saedt !

De longue main la police prussienne avait essayé d’impliquer, aux yeux du public, Marx dans le complot franco-allemand et, par Marx, les accusés de Cologne. Le policier Beckmann envoya, pendant les débats du procès Cherval, la note suivante, datée de Paris, 25 février 1852 à la Gazette de Cologne. « Plusieurs des accusés sont en fuite,