Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autres, — les derniers miracles viennent de ce qu’il répartit entre deux nuits différentes, en deux endroits différents, divers événements qui se sont produits dans la même nuit et au même endroit. Nous opposons à son conte des mille et une nuits le fait réel. Mais auparavant relevons encore une chose surprenante, sinon un nouveau miracle. Stieber arracha une moitié du papier avalé par Cherval. Que contenait la moitié sauvée ? Tout ce que cherchait Stieber. « Le papier contenait des instructions fort importantes pour l’émissaire Gipperich, alors à Strasbourg, ainsi que son adresse complète. » Maintenant venons au fait.

Le 5 août 1851, — nous le savons par Stieber, — il reçut les archives Dietz enveloppées de forte toile. Le 8 ou le 9 août, se trouva, à Paris, un certain Schmidt. Schmidt semble le nom inévitable des agents de police prussiens voyageant incognito. Stieber, en 1845-1846, fit un voyage dans les montagnes de Silésie sous le nom de Schmidt, son agent Fleury, de Londres, part, en 1851, pour Paris, sous le nom de Schmidt. Il recherche les différents chefs de la conspiration Willich-Schapper, et trouve enfin Cherval. Il prétend s’être échappé de Cologne et en avoir sauvé la caisse de la Ligue contenant 500 thalers. Il se recommande de mandats de Dresde et de divers autres endroits, parle de réorganisation de la Ligne, d’union des différents partis puisque les dissentiments reposent sur des divergences purement personnelles ; — déjà, à cette