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matériel, et le parti Marx lut assez méchant, pendant l’année et demie que dura l’instruction, pour ne pas fournir un iota au corps du délit.

Il fallait remédier à cette mauvaise situation. Le parti Willich-Schapper uni à la police y contribua. Voyons comment M. Stieber, le père de ce parti, la fait intervenir dans le procès de Cologne (Cf. la réponse du témoin Stieber dans la séance du 18 octobre 1852).

Au printemps de 1851, alors que Stieber se trouvait à Londres, en apparence pour protéger les visiteurs de l’Exposition industrielle, la présidence de la police de Berlin lui envoya la copie des papiers trouvés chez Nothjung : « Je fus particulièrement invité, déclare Stieber sous serment, à diriger mon attention sur les archives de la conspiration qui, d’après les papiers trouvés chez Nothjung, devaient se trouver à Londres chez un certain Oswald Dietz et contenir toute la correspondance des membres de la Ligue. »

Les archives de la conspiration ? Toute la correspondance des membres de la Ligue ? Mais Dietz était le secrétaire du Comité central Willich-Schapper. S’il se trouvait donc chez lui les archives d’une conspiration, c’étaient celles d’une conspiration Willich-Schapper. S’il se trouvait chez Dietz la correspondance d’une ligue, ce ne pouvait être que la correspondance de la Ligue séparatiste, adversaire des accusés de Cologne. De l’examen des documents trouvés chez Nothjung,