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tions et des anciennes formes de conspiration. Si nous consentions à intervenir, on nous donnerait l’occasion de développer dans un manifeste notre communisme critique au sein d’un Congrès général de la Ligue. Ce manifeste devait ensuite être publié sous forme de livre. Nous pourrions ainsi contribuer à remplacer l’organisation vieillie par une nouvelle organisation, en harmonie avec l’époque et convenant au but poursuivi.

Il n’y avait pas le moindre doute qu’une organisation ne fût nécessaire pour faire la propagande au sein de la classe ouvrière allemande. Il était également indubitable qu’une semblable organisation, dans la mesure où elle n’était pas exclusivement locale, ne pouvait être, même hors de l’Allemagne, que secrète. Mais la Ligue possédait précisément déjà une semblable organisation. Les membres de la Ligue eux-mêmes reconnaissaient la défectuosité de ce que nous avions critiqué. On nous invitait à travailler nous-mêmes à sa réorganisation. Pouvions-nous refuser ? Certainement non. Nous entrâmes donc dans la Ligue. Marx fonda à Bruxelles une commune composée de nos amis les plus proches, tandis que je me mis en devoir de visiter les communes de Paris.

Dans l’été de 1847, le premier Congrès général de la Ligue se tinta Londres. W. Wolff y représentait les communes de Bruxelles, et moi-même celles de Paris. On y réalisa d’abord la réorganisation de la Ligue. On supprima les anciens noms