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CHAPITRE XIX

LA FIN DE L’INSURRECTION


23 octobre 1852.


Pendant que le midi et l’ouest de l’Allemagne étaient en insurrection ouverte et que les Gouvernements employaient à éteindre les dernières étincelles de la première révolution allemande, plus de dix semaines, depuis la première ouverture des hostilités, à Dresde, jusqu’à la capitulation de Rastadt, l’Assemblée nationale disparut de la scène politique sans que personne prit garde à son départ.

Nous avons laissé cette auguste Assemblée à Francfort, rendue perplexe par les attaques insolentes que les Gouvernements faisaient subir à sa dignité, par l’impuissance et l’insouciance perfide du pouvoir central qu’elle avait elle-même créé, par les soulèvements des petits commerçants qui s’étaient levés pour sa défense et de la classe ouvrière qui poursuivait une fin révolutionnaire. La désolation et le désespoir régnaient parmi ses membres ; les événements avaient pris brusquement une forme si décisive et si déterminée que,