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rendit d’abord à Paris. Bientôt il fut expulsé de France, puis de Belgique. Après la révolution de 1848, il put rentrer dans le premier de ces pays, qu’il quitta d’ailleurs bientôt pour aller publier en Allemagne, à Cologne, la Neue rheinische Zeitung. Cette publication fut à son tour supprimée, et Marx revint en France, avec sa famille. Mais les temps avaient déjà changé, et il fut obligé d’en partir encore une fois ; il se rendit à Londres où il s’établit définitivement.

Marx a commencé à collaborer à la Tribune au moment où ses conditions d’existence étaient des plus précaires. Ses principaux collaborateurs étaient Bruno Bauer, Bayard, Taylor, Ripley, etc. C’est dans ce même journal que Marx a publié ses articles sur les relations de lord Palmerston avec le Gouvernement russe.

Dana rendit à Marx un signalé service : il lui permit de vivre et de se livrer aux travaux économiques qui allaient l’absorber à peu près complètement. Il lui fournit, en outre, le moyen de se disculper d’infâmes accusations. Vogt, dans une brochure publiée en 1859, avait reproché à Marx de « vivre de la sueur de l’ouvrier » ; la National Zeitung, renchérissant encore, l’accusa de recevoir des subsides de la police et de fabriquer de faux billets. Le procureur de Berlin ayant refusé