miné qui servait de matière à la monnaie était socialement donné. Dans différents pays l’étalon légal des prix est naturellement différent. En Angleterre, par exemple, l’once comme poids de métal est divisée en pennyweights, grains et carats troy, mais l’once d’or comme unité de mesure de la monnaie est divisée en 3 7/8 sovereigns, le sovereign en 20 shillings, le shilling en 12 pence, ensorte que 100 livres d’or à 22 carats (1.200 onces) = 4.672 sovereigns et 10 shillings. Sur le marché mondial cependant où les frontières disparaissent ces caractères nationaux des mesures de la monnaie disparaissent de nouveau et cèdent aux mesures de poids générales des métaux.
Le prix d’une marchandise ou le quantum d’or dans lequel elle est idéalement métamorphosée, s’exprime maintenant dans les noms monétaires de l’étalon d’or. Au lieu de dire le quarter de blé est égal à une once d’or, on dirait, en Angleterre, il est égal à 3 £ 17 s. 10 1/2 d. Tous les prix s’expriment ainsi dans les mêmes dénominations. La
value (étalon de valeur). L’emploi de l’argent comme mesure de la monnaie à côté de l’or ne fut formellement aboli qu’en 1816 par 36, George III, c. 68. Légalement il avait été déjà en 1734 par 14, George II, c. 42 et pratiquement bien avant cette époque. Deux circonstances ont plus particulièrement qualifié M. Müller pour avoir une conception soi-disant supérieure de l’économie politique. D’une part, son ignorance étendue des faits économiques, d’autre part, son attitude de simple dilettante enthousiaste à l’égard de la philosophie.