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En premier lieu il est clair que l’échange d’activités et de capacités qui s’effectue dans la production même lui appartient directement et la constitue essentiellement. Cela est vrai, en second lieu, de l’échange des produits dans la mesure où il est l’instrument qui sert à fournir le produit achevé, destiné à la consommation immédiate. Dans ces limites, l’échange lui-même est un acte compris dans la production. En troisième lieu, l’échange entre producteurs échangistes est, d’après son organisation, aussi bien déterminé entièrement par la production qu’il est lui-même une activité productive. L’échange n’apparaît comme indépendant à côté de la production et indifférent à son égard, que dans le dernier stade où le produit est échangé immédiatement pour la consommation. Mais, 1. il n’existe point d’échange sans division de travail, qu’elle soit naturelle ou qu’elle soit elle-même déjà un résultat historique ; 2. l’échange privé suppose la production privée ; 3. l’intensité de l’échange, de même que son étendue et son genre, sont déterminés par le développement et l’organisation de la production, par exemple, l’échange entre la ville et la campagne, l’échange à la campagne, à la ville, etc. L’échange apparaît ainsi, dans tous ses moments, comme directement compris dans la production ou déterminée par elle.

Le résultat auquel nous arrivons n’est pas que la production, la distribution, l’échange, la consommation sont identiques mais qu’ils sont tous des membres d’une totalité, des différences dans une unité. La production se dépasse aussi bien elle-même, dans la détermination