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Ricardo, entièrement dominé qu’il est par le phénomène de la dépréciation du signe de la valeur par leur quantité, se réfugie dans les affirmations dogmatiques[1].

Si Ricardo avait établi cette théorie abstraitement, comme nous l’avons fait, sans y introduire des faits concrets et des incidents qui détournent de la question, le creux de la théorie devenait frappant. Or, il donne à tout le développement une teinture internationale. Ce sera chose facile de lui prouver que la grandeur apparente de l’échelle ne change rien à la petitesse des idées fondamentales.

La première proposition était : la quantité de la monnaie métallique circulante est normale quand elle est déterminée par la somme des valeurs des marchandises circulantes estimée dans sa valeur métallique. Du point de vue international ceci se formule : à l’état normal de la circulation chaque pays possède une masse de monnaie qui correspond à sa richesse et à son industrie. La monnaie circule à une valeur qui répond à sa véritable valeur ou à ses frais de production ; c’est-à-dire, elle

  1. David Ricardo, Reply to M. Bosanquet’s practical observations, etc., p. 49. « That commodities would rise or fall in price, in proportion to the increase or diminution of money, I assume as a fact which is incontrovertible ». (Que le prix des marchandises hausserait ou baisserait proportionnellement à l’accroissement ou à la diminution de la monnaie je le pose comme un fait incontestable.)