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rieure pour remplacer les espèces métalliques usées, en partie, il est endigué dans les différents réservoirs du numéraire, de moyens de paiement et de monnaie universelle, en partie il est transformé en articles de luxe. Le reste enfin devient trésor tout court. Lorsque la production bourgeoise est développée, la constitution des trésors est limitée au minimum qu’exigent les divers procès de la circulation pour le libre jeu de leur mécanisme. Seule la richesse laissée en friche devient ici trésor comme tel, à moins qu’il ne soit la forme momentanée d’un excédent dans le bilan des paiements, le résultat d’un arrêt de la matière et partant le figement de la marchandise dans sa première métamorphose.

Si l’or et l’argent, en tant que monnaie, sont conçus comme la marchandise générale, ils acquièrent dans la monnaie universelle la forme d’existence adéquate de la marchandise universelle. À proportion que tous les produits s’aliènent contre l’or et l’argent ils deviennent la figure métamorphosée de toutes les marchandises et partant la marchandise universellement aliénable, lisse réalisent comme la matière du temps de travail général dans la mesure où la circulation de la matière des travaux concrets s’étend sur toute la surface de la terre. Ils deviennent l’équivalent général dans la mesure où se développe la série des équivalents particuliers qui constituent leur sphère d’échange. Parce que dans la circulation mondiale les marchandises déploient