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pas une forme déterminée nouvelle[1]. C’est pour quoi nous ne nous arrêtons pas à ce dernier cas mais remarquons cependant, relativement à l’aspect transformé sous lequel les deux procès A-M et M-A se présentent ici, que la différence qui paraissait imaginaire dans la circulation, devient maintenant une différence réelle, puisque dans l’une des formes la marchandise seule et dans l’autre la monnaie seule est présente, mais que dans les deux formes, seule l’extrême d’où part l’initiative est présente. De plus, les deux formes ont cela de commun que, dans l’une et l’autre, un des équivalents n’existe que dans la commune volonté de l’acheteur et du vendeur, une volonté qui les lie tous deux et qui acquiert des formes légales déterminées.

Vendeurs et acheteurs deviennent créanciers et débiteurs. Si dans son rôle de gardien du trésor, le possesseur de marchandises était un type plutôt comique, il se fait terrible maintenant, car ce n’est plus lui-même, mais son prochain, qu’il identifie avec une somme d’argent déterminée et il fait de celui-ci et non de lui-même le martyr de la valeur d’échange. De croyant il devient créancier et tombe de la religion dans la jurisprudence.

« I stay here on my bond ! »

Dans la forme modifiée M-A ou la marchan-

  1. Le capital est naturellement avancé aussi sous forme d’argent et l’argent avancé peut être du capital, mais ce point de vue est hors de l’horizon de la circulation simple.