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qui pompe l’argent du pays et des poches des gens, ne devrait pas être toléré si nous avions un gouvernement de princes. Mais de ceci je ne veux pas présentement écrire, car j’estime qu’à la fin, quand nous n’aurons plus d’argent., cela cessera de soi, de même que la goinfrerie et la parure ; aussi rien ne sert d’écrire et d’enseigner tant que nécessité et pauvreté ne nous contraignent[1]. »

  1. Dr. Martin Luther, Bücher vom Kaufhandel und Wucher, 1524. Au même endroit Luther dit : « Gott hat uns Deutsche dahin geschleudert, dasz wir unser gold und Silber müssen in fremde Länder stoszen, alle Welt reich machen und selbst Bettler bleiben. England sollte wohl weniger Goldes haben, wenn Deutschland ihm sein Tuch liesze, und der König von Portugal sollte auch weniger haben, wenn wir ihm die Würze lieszen. Rechne Du, wie viel eine Messe zu Frankfurt aus deutschen Landen geführt wird, ohne Noth und Ursache : so wirst Du Dich wundern, wie es zugehe. dasz noch ein Heller in deutschen Landen sei. Frankfurt ist das Silber und Goldloch, dadurch aus deutschem Lande fleiszt, was nur quillet und wächst, gemünzt oder geschlagen wird bei uns : wäre das Loch zugestopft, so dürft man itzt der Klage nicht hören, wie allelhalben eitel Schuld und kein Geld, alle Land und Städte ausgewuchert sind. Aber lasz gehen, es will doch also gehen : wir Deutsche müssen Deutsche bleiben ; wir lassen nicht ab, wir müssen denn. » (Dieu nous a contraints, nous autres Allemands, à lancer notre argent dans les pays étrangers, à enrichir tout le monde et à rester nous-mêmes mendiants. L’Angleterre aurait moins d’or si l’Allemagne lui laissait son drap et le roi du Portugal aussi en aurait moins si on lui laissait les épices. Compte ce que la foire de Francfort soutire sans nécessité et sans raison aux terres allemandes et tu t’étonneras et te demanderas comment il se puisse faire qu’il reste encore un liard dans les pays allemands. Francfort est le trou d’or