devenir son propre symbole, d’abord sous forme d’espèces d’or amincies, puis sous forme de monnaie métallique subsidiaire, enfin, sous forme de marques sans valeur, de papier, de simple signe de valeur.
Mais le numéraire d’or n’a créé ses représentants, d’abord de métal, puis de papier, que parce qu’il continuait, malgré sa perte de métal, à faire office de numéraire. Ce n’est pas parce qu’elles s’amincissaient que les monnaies ne circulaient pas, elles s’amincissaient jusqu’à devenir symboles parce qu’elles continuaient à circuler. Ce n’est qu’autant que dans le procès la monnaie d’or devient elle-même signe de sa propre valeur que de simples signes de valeur peuvent la remplacer.
En tant que le mouvement M-A-M est unité évolutive des deux moments M-A, A-M, qui se convertissent directement l’un dans l’autre, ou en tant que la marchandise parcourt le procès de sa métamorphose totale, sa valeur d’échange évolue au prix et à l’argent pour annuler aussitôt cette forme, pour redevenir marchandise ou plutôt valeur d’usage. Elle ne progresse donc que jusqu’à une réalisation apparente de sa valeur d’échange. Nous avons vu, d’autre part, que l’or, quand il ne sert que de numéraire ou quand il circule toujours, ne représente en fait que l’enchaînement des métamorphoses des marchandises et leur forme monnaie purement évanescente ; qu’il ne réalise le prix d’une marchandise que pour réaliser celui d’une