concerne que la fonction du numéraire dans le procès de circulation mais n’affecte pas la pièce de monnaie individuelle.
Cependant le cours de la monnaie est un mouvement extérieur et le sovereign, bien que non olet, fréquente une société très mêlée. Par le frottement de toutes sortes de mains, de sacs, poches, porte-monnaie, ceinturons, caisses et coffres, la monnaie s’use, laisse un atome d’or par-ci, un atome d’or par-là, et par cette usure dans sa carrière perd de plus en plus de son contenu. Parce qu’on en use, elle s’use. Arrêtons le sovereign à un moment où son caractère natif, pur, ne paraît encore que faiblement entamé. « Un boulanger qui reçoit aujourd’hui un sovereign tout battant neuf de la banque et le remet le lendemain au meunier, ne lui donne pas le même « véritable » sovereign ; celui-ci est plus léger que lorsqu’il l’a reçu ». Il est[1]évident que les espèces, par la nature même des choses, doivent se déprécier pièce par pièce, par suite du frai habituel et inévitable. C’est une impossibilité physique qu’exclure entièrement de la circulation à un moment quelconque, ne fut-ce que pour un seul jour, les pièces de monnaie légères[2]. Jacob estime que des 380 millions de