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monnaie. La circulation des marchandises supposant la division du travail développée, donc la multiplicité des besoins du producteur isolé, en rapport inverse à la particularité de son produit, l’achat, A-M, s’exprimera tantôt dans une équation avec une marchandise équivalente et tantôt se dispersera dans une série de marchandises équivalentes, circonscrite maintenant par le cercle des besoins de l’acheteur et la grandeur de sa somme d’argent. La vente étant en même temps achat, l’achat est en même temps vente, A-M, est à la fois M-A, mais ici l’initiative appartient à l’or et à l’acheteur.

Si maintenant nous revenons à la circulation totale M-A-M, nous verrons qu’une marchandise y parcourt la série entière de ses métamorphoses. Mais en même temps qu’elle commence la première moitié de la circulation et qu’elle accomplit la première métamorphose, une seconde marchandise entre dans la seconde moitié de la circulation, accomplit sa seconde métamorphose, et sort de la circulation ; et inversement, la première marchandise entre dans la seconde moitié de la circulation, accomplit sa seconde métamorphose et sort de la circulation pendant qu’une troisième marchandise entre dans la circulation, parcourt la première moitié de son cours et accomplit la première métamorphose. La circulation totale M-A-M, qui est la métamorphose totale d’une marchandise, est donc tout ensemble le terme de la métamorphose totale d’une seconde, et le commen-