Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

caché et ce qui demeure un secret pour lui-même ; à savoir que la monnaie de travail est une phrase à l’allure économique qui dissimule le pieux désir de se débarrasser de l’argent, et avec l’argent de la valeur d’échange, et avec la valeur d’échange de la marchandise, et avec la marchandise de la forme bourgeoise de la production, c’est ce qui a été affirmé sans ambages par un certain nombre de socialistes anglais qui ont écrit avant et après Gray[1]. Mais il était réservé à M. Proudhon et à son école, de prêcher sérieusement que la dégradation de l’argent et l’ascension au ciel de la marchandise est le noyau du socialisme et de résoudre ainsi le socialisme en une méconnaissance élémentaire de la connexion nécessaire entre la marchandise et la monnaie[2].

2. Moyen de circulation.

Après que la marchandise dans le procès qui détermine le prix a reçu la forme qui la rend apte à circuler et que l’or a acquis son caractère de monnaie, la circulation fera ressortir et résoudra

  1. Cf. par exemple W. Thompson, An Inquiry into the distribution of wealth, etc., London, 1827. Bray, Labour’s wrongs and labour’s remedy, Leeds, 1839.
  2. On peut considérer Alfred Darimon, De la Réforme des banques, comme le compendium de cette mélodramatique théorie de la monnaie. Paris, 1856.