eussent été taillées exprès. Cette construction offre un ensemble si parfait, qu’au premier abord on se reporte involontairement vers l’époque si éloignée, où la mort a mis fin aux persécutions et aux infortunes de ces époux célèbres.
Ce fut en 1815 qu’on transporta du Musée des Monumens Français au cimetière du Père Lachaise ce monument, que chacun cherche et voit avec le plus touchant intérêt.
Il est entièrement d’un style gothique et a toute la légèreté qu’exige ce genre d’architecture. Il représente un péristyle élevé sur un double socle, composé de trois colonnes aux extrémités et de quatre aux faces latérales.
Ces colonnes sont surmontées d’ogives, lesquelles supportent l’entablement et la couverture, qui se terminent aux quatre faces par un fronton triangulaire, et au milieu par une tour pyramidale à jour, d’un travail aussi léger que délicat.
Le tympan des frontons est orné de rosaces et percé d’une ouverture en forme de trèfle.
Au milieu du péristyle est le sarcophage, de forme quadrangulaire, sur lequel sont les figures couchées d’Héloïse et d’Abailard revêtues de l’habit monastique.
Au pied et à la tête sont des figures d’évêques en habits pontificaux, sculptées en bas-relief. Sur la partie latérale, à la gauche du frontispice, est un autre bas-relief représentant trois religieux de l’ordre de saint Benoît.
A la droite est une ancienne plaque de marbre noir sur laquelle on lit :