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DE L’ENSEIGNEMENT DE NOTRE LANGUE

Nous indiquerons leur classement géographique ; nous montrerons quel degré d’évidence ils donnent à diverses étymologies, incertaines sans ce précieux secours ; enfin, examinant dans quelle mesure ils peuvent, ainsi que le voulait Ronsard, venir en aide à l’écrivain et au poète, nous rechercherons quel parti en ont parfois tiré nos meilleurs auteurs et principalement nos comiques.

XVII

Dans l’immense exploration de notre langue, entreprise depuis le commencement de ce siècle, et dont nous venons de tracer la trop rapide esquisse, il y a eu bien des tâtonnements, des défaillances et des erreurs ; encore aujourd’hui beaucoup de portions de cette tâche importante restent à accomplir ; une observation plus attentive et plus délicate mettra en lumière des filons inconnus ou à peine soupçonnés. Néanmoins l’essentiel est fait ; et il est grand temps d’introduire dans l’enseignement pratique et journalier les notions incontestables qui, exposées dans des ouvrages volumineux, ou mêlées à de longues polémiques, sont difficiles à étudier pour la plupart des lecteurs et surtout pour les jeunes gens.

Nous tâcherons de remédier à ces inconvénients à l’aide d’une suite de petits traités, rédigés sur un plan commun. Ils contiendront pour chaque sujet particulier :