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DE L’ENSEIGNEMENT DE NOTRE LANGUE

VIII

Tout le monde convient qu’il faut que la grammaire destinée aux commençants soit d’abord fort claire, ensuite extrêmement courte.

Elle sera claire, même pour les jeunes intelligences à qui elle s’adresse, s’il ne s’y trouve pas un mot inexpliqué, pas une assertion qui ne soit le développement et la conséquence de ce qui précède.

Elle sera courte, si, bornée au strict nécessaire, elle ne contient que des affirmations et des résultats.

L’étendue du traité élémentaire de Lhomond est suffisante ; seulement certains chapitres réclament une place plus considérable, tandis que d’autres sont susceptibles d’être abrégés.

On peut réduire les parties du discours de dix à huit, par la suppression de l’article et du participe, en ne faisant qu’appliquer au plan de la grammaire les principes fort sages reconnus depuis longtemps par les meilleurs grammairiens.

Jadis ce, cet, était appelé pronom démonstratif, mais on a remarqué ce qu’il y avait d’illogique à considérer comme pronom un mot qui, loin de remplacer le nom, ne marche jamais sans lui. Lorsqu’on eut bien constaté que ce était un mot ajouté au nom, on le classa parmi les adjectifs ; puis, comme il sert à faire connaître qu’il est question de telle personne ou de tel objet, on lui donna, fort à propos, le nom d’adjectif déterminatif, et, le