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DE L’ENSEIGNEMENT DE NOTRE LANGUE

aux explications chimériques les faits évidents et prouvés, fera disparaître les incertitudes et les erreurs accumulées depuis plusieurs siècles.

Nous ne saurions être accusé en tout ceci d’exagération ni d’engouement : nous ne nous passionnons point pour une découverte personnelle, pour un système dont la démonstration n’est point faite. Il s’agit d’une science, parfaitement connue, qui peut être considérée comme une des plus positives et des plus certaines en dehors des sciences dites exactes.

Où gît donc la difficulté ? uniquement à faire passer ces vérités nouvelles du domaine de l’érudition dans l’enseignement journalier.

Là est tout le problème ; et, bien que complexe et assez délicat, il est loin d’être insoluble.


Nous allons rechercher d’abord comment on pourrait rectifier, d’après ces principes nouveaux, l’étude de la grammaire française, qui seule, nous l’avons vu, est à peu près constituée.

Nous examinerons ensuite quel ensemble de faits l’histoire de notre langue apporte à l’étude générale du vocabulaire, et dans quelle mesure cette étude pourrait être introduite dans l’enseignement pratique, où elle n’existe point.