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REMARQVES SVR L’ORTHOGRAPHE FRANÇOISE

À propos d’X que diraton sur Saintes et Saintonge ? Prendraton parti entre l’S et l’X ou laisseraton la chose dans l’indifférence ?[1]


En général, Bossuet n’est pas d’avis de multiplier les formes orthographiques. Il a écrit, il est vrai, la remarque suivante :


Que dirons-nous d’arrest du parlement ?

Vient-il du grec, où il n’y a qu’un r, et qui reuient si bien à placitum ? Et ce chien a fait un bel arrest. Ecrira t on l’un et l’autre de mesme ?[2].


Mais, comme on vient de le voir, il soumet un doute à l’Académie plutôt qu’il ne formule une proposition, et il se fonde uniquement sur l’opinion, alors généralement adoptée, qui faisait venir d’??est?? le mot arrêt employé dans un sens juridique.

Doujat, au contraire, malgré le mauvais succès de ses tentatives, s’efforce à chaque occasion de créer des différences nouvelles. Voici, par exemple, le singulier dialogue qui s’engage au sujet du mot dauphin :


Je voudrois dauphin (Pellisson). — Ne pourroiton pas apporter icy quelque distinction entre dauphin, poisson, et daufin, homme ? (Doujat) — Non (Regnier)[3].


Ailleurs, à propos de l’emploi du c, Doujat réclame encore une distinction contre laquelle s’élèvent Regnier et Bossuet.


On pourroit retenir le c pour faire différence entre un lict et il lit (Doujat). — Il faut le c partout où il se prononce ; hors de là, point (Regnier). — J’en suis d’accord. Personne n’écrit plus autrement que saint, sainte, droit, toit, effet, prefet, etc. Pour infect, il me semble qu’on le sonne un peu comme à respect. Ainsi ie le retiendrois (Bossuet)[4].


En marge d’un passage où l’on examine quelles sont

  1. Fol. 4, verso.
  2. Fol. 7, verso.
  3. Fol. 4, recto.
  4. Fol. 42, recto.