En recherchant, chez les contemporains de notre poète et dans ses propres œuvres, les rares témoignages relatifs aux locutions introduites par lui dans la langue, nous avons noté ce passage de la Suite du Menteur, où Corneille signale avec une certaine complaisance un proverbe auquel avait donné lieu sa précédente comédie :
La pièce a réussi, quoique foible de style,
Et d’un nouveau proverbe elle enrichit la ville ;
De sorte qu’aujourd’hui presque en tous les quartiers
On dit, quand quelqu’un ment, qu’il revient de Poitiers.
Le fait est curieux, mais il se pourrait bien que ce ne fut là qu’une simple bouffonnerie de Cliton.
Sans parler des vers du Cid, que l’on cite à chaque instant, tels que :
La valeur n’attend point le nombre des années…
À vaincre sans péril on triomphe sans gloire…
… Le combat cessa faute de combatans…