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OBSERVATIONS
sur
LES MIGRATIONS ET LES MŒURS
DES LEMMINGS.
(Mus Lemmus, L. ; Lemmus norvegicus, Ray).

Olaüs Magnus, archevêque d’Upsal[1], est le plus ancien auteur qui parle des Lemmings ; ce qu’il en dit fut reproduit ensuite par C. Gessner[2] et J.-C. Scaliger[3]. Scheffer[4] publia en 1623 quelques observations sur ces animaux, qu’il puisa dans une description manuscrite de la Laponie, due à Samuel Rheen, pasteur dans la Laponie de Piteo. Trente ans plus tard, Olaüs Wormius[5] leur consacra un petit volume. Il ne les avait pas observés lui-même, mais son gendre, J. Schelderupius, évêque de Bergen, et des prêtres norvégiens lui avaient envoyé des peaux, des squelettes, et lui avaient fourni sur leurs mœurs et leurs migrations les détails qu’il a publiés. Wormius donna une mauvaise figure de l’animal et de son squelette, préparé par Thomas Bartholin ; cette dissertation a été reproduite en entier dans le Museum Wormianium, imprimé à Amsterdam en 1655. Un anglais, sir Paul Rycaut, paraît avoir assisté lui-même à la migration de 1697 à Torneo. Il en fit le sujet d’une lettre adressée à la Société royale de Londres[6].

  1. Olai magni Gothi, archepiscopi upsaliensis, de gentibus septentrionalibus. Romæ, 1555. lib. XVIII, ch. XX.
  2. Historia quadrupedum, cap. XVII, art. 2.
  3. Exercitatio 192, sect. 3.
  4. Joannis Schefferi argentoratensis, Lapponia. Francfort, 1623.
  5. Olai Wormii, Historia animalis quod in Norvegia quandoque e nubibus decidit et sata ac gramina magno incolarum detrimento celerrime depascitur. Hafniæ, 1653.
  6. A relation of the small creatures called sable-mice wich have lately come in troops, into Lapland about Thorne and other places adjacent to the mountains, in innumerable multitudes, communicated