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maux, par leurs produits, paient leur nourriture, et qu’au moment des besoins pressants des travaux de l’été ils seront d’un puissant secours.

Les races à lait tendent à se généraliser par les croisements ; par les importations, on essaie de les introduire dans les contrées où l’on ne rencontre guère que des races de travail ou de boucherie. Les produits que donnent les bonnes vaches laitières sont satisfaisants, quand on peut faire valoir leurs qualités lactifères. Le lait, vendu en nature ou bien transformé en fromage, paie bien la nourriture des bêtes bovines. Il existe un préjugé presque général : c’est que la vache est considérée comme impropre à l’engraissement et ne pouvant fournir de bonne viande. Dans une grande partie de la France, les vaches sont employées aux travaux agricoles ; dans d’autres endroits, on n’élève que celles qui sont nécessaires à la production du lait. Dans les deux cas, on néglige l’amélioration de la race au point de vue des formes ; les bêtes fournissent peu de viande, relativement à leur taille, et on ne les engraisse pour les livrer à la boucherie que lorsqu’elles sont vieilles ; très souvent même, on les engraisse dans les fermes dont les fourrages, peu abondants et de médiocre qualité, seraient insuffisants pour engraisser les bœufs. De là, épuisement par le travail, engraissement incomplet et viande de mauvaise qualité. Mais, si on leur donne les soins voulus, les vaches s’engraissent facilement, donnent de très bonne viande et paient largement leur entretien par leur produit en lait.

Ces avantages sont reconnus depuis longtemps dans